L’isolation des combles est un enjeu majeur de la rénovation énergétique en France. Porté par les objectifs de performance énergétique et la nécessité de réduire la consommation d’énergie, ce marché a connu des évolutions notables en 2024. Cet article propose un bilan de l’année écoulée et des projections pour 2025.
Le contexte et les enjeux de l’isolation des combles
L’isolation des combles joue un rôle crucial dans la performance énergétique des bâtiments. Selon l’ADEME, jusqu’à 30 % des pertes de chaleur d’une habitation mal isolée proviennent des combles. L’optimisation de cette isolation permet de réaliser des économies d’énergie tout en réduisant l’empreinte carbone du bâtiment.
La loi Climat et Résilience de 2021 a renforcé la lutte contre les « passoires thermiques ». En 2024, le marché de l’isolation des combles a été largement influencé par ces mesures, avec des obligations progressives sur la location des logements les plus énergivores.
Les évolutions du marché en 2024
Tendances de la demande
En 2024, le marché de l’isolation des combles a été marqué par plusieurs dynamiques :
- Une augmentation de la demande due aux dispositifs d’aides à la rénovation énergétique, notamment MaPrimeRénov’.
- Une sensibilisation accrue à l’efficacité énergétique.
- Un intérêt croissant pour les isolants biosourcés.
Selon l’ANAH, 340 000 logements ont bénéficié d’une aide à la rénovation énergétique en 2024, soit une baisse de 45 % par rapport à 2023. Parmi ces projets, 62 % concernaient l’isolation des combles.
Ajustements réglementaires et impacts
L’année 2024 a été marquée par plusieurs ajustements réglementaires :
- Fin des offres d’isolation à 1 euro, remplacées par des aides plus ciblées.
- Renforcement des critères de qualité des travaux et de qualification des entreprises.
- Augmentation des exigences pour les CEE, privilégiant les rénovations performantes.
Malgré une hausse de 20 % des aides distribuées par l’ANAH, la rénovation d’ampleur n’a pas atteint les objectifs fixés.
Innovations et matériaux en plein essor
L’année 2024 a vu l’essor :
- Des isolants biosourcés (laine de bois, ouate de cellulose, chanvre).
- De l’amélioration des performances des isolants traditionnels (laine de verre, laine de roche).
- De l’utilisation du numérique pour les audits énergétiques.
L’isolation des rampants de combles aménagés
Le marché des rampants de combles aménagés est en forte croissance. En 2024, environ 120 000 logements ont bénéficié de travaux d’isolation sur ces surfaces, représentant 48 % des rénovations de combles. Ce segment génère un chiffre d’affaires estimé à 1,2 milliard d’euros en 2024, avec une prévision à 1,5 milliard d’euros en 2025.
Les matériaux les plus utilisés incluent :
- La laine de verre et la laine de roche.
- Les isolants biosourcés (ouate de cellulose, fibre de bois).
- Des solutions innovantes comme ISOSAC®, qui permet une isolation sans déconstruction.
Projections pour 2025
Une demande en croissance
Le marché de l’isolation des combles devrait poursuivre sa dynamique en 2025, porté par :
- L’obligation progressive de rénovation des logements classés G.
- La hausse du prix de l’énergie incitant à la rénovation.
- L’application des nouvelles exigences de la RE2020.
Un secteur en mutation
L’année 2025 devrait voir :
- Le développement de solutions pour les rénovations lourdes.
- L’essor de techniques de pose plus performantes.
- Un investissement accru dans la recherche sur les matériaux.
Enjeux et défis pour le secteur
Malgré une conjoncture favorable, le secteur devra relever plusieurs défis :
- Maintenir un équilibre entre accessibilité des aides et qualité des travaux.
- Renforcer la formation des professionnels.
- Accélérer le recours aux matériaux écologiques pour réduire l’empreinte carbone.
L’année 2024 a marqué une restructuration du marché de l’isolation des combles, avec l’essor des matériaux écologiques, l’évolution des dispositifs d’aides et des solutions innovantes comme ISOSAC®. En 2025, cette dynamique devrait se renforcer, soutenue par la réglementation et la volonté d’améliorer la performance énergétique des logements. Les professionnels devront s’adapter pour intégrer ces nouvelles attentes et optimiser leurs solutions
